1.4.VII - La Fenêtre maudite
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Ô fenêtre du lâche, ô fenêtre de honte,
Sois maudite, maudite à jamais !
Que l'odeur d'une rose à tes vitres ne monte
Ni le chant d'un oiseau désormais !
Qu'une brume éternelle, ô fenêtre, te voile,
Soupirail ténébreux de la peur !
Que le jour ne te voie et, la nuit, une étoile
Qu'à travers un linceul de vapeur !
Que jamais l'hirondelle en ta morne embrasure
Ne consente à suspendre son nid,
Et le lierre jamais à pousser sa verdure
Sur ton sombre linteau qu'il honnit !
Que tout homme te jette, en passant, une pierre,
Tout enfant, un caillou de mépris,
Et que même le chien se détourne en arrière,
Devant toi stupéfait et surpris !
Mais demeure à l'histoire, ô lucarne exécrable !
Qu'on se dise, l'effroi dans le cœur :
« C’est par là que le lâche, l'obscur misérable,
« A voulu s'évader de l'honneur ! »