2.4.XIII - La Mort de l'églantier
UU─UU─UU─U─
UU─UU─U─U
La fauvette chantait dans son nid de fleurs
Sous le toit verdoyant des charmes.
Et son hymne, on l'eût dit composé de pleurs,
Et ses notes semblaient des larmes.
Sur sa branche le merle écoutait perché
L'élégie aux lenteurs plaintives,
Et l'écho dans son antre écoutait caché,
Et les fleurs en étaient pensives.
« Pourquoi donc, ô fauvette, gémir ainsi ? »
Demandait l'alouette grise.
Et « Pourquoi ? » demandaient les bouvreuils aussi
Que balance dans l'air la bise.
Et la pauvre fauvette toujours, toujours
Gémissait dans le bois sonore.
Et les nids se disaient : « Sur ses beaux amours
« Elle pleure depuis l'aurore. »
Car son bel églantier, dès le jour levant,
Avait vu se faner ses roses,
Et ses pâles bouquets effeuiller au vent
Leurs corolles à l'aube écloses.
La dernière églantine, aux rayons du soir,
La dernière églantine est morte.
Et la douce fauvette gémit à voir
Ses débris que le vent emporte.