2.5.XXVIII - La dernière larme
U─UU─UU─UU─U
U─UU─U─
Ô larme qui viens humecter ma paupière,
Pourquoi me troubler ainsi ?
Au fond de mon cœur fallait-il la dernière
Rester pour en sourdre aussi ?
Tant d'autres, hélas ! avant toi, tant de larmes
Hélas ! ont mouillé mes yeux,
Dès l'âge où les pleurs ont eux-mêmes des charmes,
Où s'ouvrent pour nous les cieux.
Le temps, ô mon Dieu, les a toutes séchées,
Mon doux et charmant trésor.
Depuis, que de fleurs à ma vie arrachées,
Combien de chimères d'or !
Mon cœur désormais n'est qu'une urne fêlée,
Mais pleine d'amer souci.
Ô larme longtemps en moi-même celée,
Tu peux t'écouler aussi.