3.2.VIII. - La Fenêtre fermée
cœur
Oiseaux des forêts, laissez-moi, le soir,
Traverser vos palais de verdure.
Vos yeux indiscrets qu'ont-ils donc à voir
Dans la nuit des douleurs que j'endure ?
Pourquoi me venir demander tout bas
Ce secret qu'à moi-même je cache ?
Bouvreuils, rossignols, c'est assez qu'hélas !
Votre sœur l'hirondelle le sache.
Du bord de son nid, au printemps passé,
Elle a vu se fermer la fenêtre
Où, seul, bien souvent par la nuit glacé,
Je voyais mon amour apparaître.
Mon cœur vainement, vainement mes yeux,
S'élèvant vers la morne croisée,
Y cherchent, depuis, ce rayon des cieux,
Ce vrai jour qui dorait ma pensée.