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Poésies oubliées

1.8.XX - Aux Fontaines de Nuremberg

8 Septembre 2013 , Rédigé par Darius Hyperion Publié dans #A. Van Hasselt - Les Études rhythmiques (1876)

UU─UU─UU─UU─U
            UU─UU─

 

Sous mes blanches fenêtres, la nuit tout entière
                Votre voix a pleuré,
Et la ville dormait comme un grand cimetière

                Sous le ciel azuré.

Ses toits rouges voyaient scintiller dans l'espace
                Les étoiles d'argent,
Et de loin Saint-Sébald avait l'air d'une châsse
                Du côté du couchant.

Cependant j'écoutais dans la nuit taciturne
                Murmurer votre voix,
Comme un hymne étouffé de la harpe nocturne

                Qui gémit dans les bois.

Ô la douce élégie ! Ô la strophe plaintive !
                Ô les tristes sanglots,
Chaque fois que soufflait quelque brise furtive
                En passant sur vos flots !

Mais, hélas ! que disaient vos soupirs, ô fontaines,
                À l'écho gémissant ?
Pleuriez-vous un passé plein de gloires lointaines ?

                Pleuriez-vous le présent ?

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