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4.1.I. - À Homère
À propos d'un traducteur belge de l'Iliade UU─UU─UU─U UU─UU─UU─ Bélisaire de l'art, fier génie ! Que de fois aux chemins d'Ionie, L'indigence avec toi de moitié, Tu payas d'un lambeau d'Iliade, Ô poëte du grand Péliade, Le pain noir que t'offrait la pitié...
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3.11.XXXVI. - Les Étoiles éteintes
UU─U─U─UU─U UU─ Où que j'aille, autour de moi tout est sombre, Mon amour, Et la route où vont mes pas s'emplit d'ombre Sans retour. Deux étoiles d'or chassaient les ténèbres De mes nuits Et doraient les lieux obscurs et funèbres Où je suis. Ces deux astres...
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4.1.II. - L'Art
UU─UU─UU─U UU─UU─UU─ C'est le mont, c'est le faîte sublime, Le rocher solennel dont la cime Vous attend, ô les mâles esprits ! C'est l'ardent Sinaï de Moïse ; Le Nébo de la terre promise Où fleurit l'idéal incompris ; La hauteur où notre âme s'élève Pour...
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4.1.VI. - L’Étoile qui file
UU─UU─UU─U UU─UU─UU─ Oh ! l'étoile qui roule, qui roule Dans les champs de l'azur éternel Et qui va s'effacer de la foule De ces astres qui peuplent le ciel ! Elle file, elle file, elle passe, Et traverse les plaines de l'air, Et moins prompt est l'oiseau...
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4.1.VIII. - Les Genêts
Lasst euch pflücken, lasst euch pflücken, Lichte Blümlein, meine Lust ! Uhland. UU─UU─UU─ UU─UU─UU─U Loin des villes, ces cirques de bruit, Loin des villes, ces cirques de haines, Les bruyères ont vu dans leurs plaines, Vu fleurir le genêt, cette nuit....
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4.1.X. - L'Idéal
Suchet was nimmer verblüht. Zacharias Werner. UU─UU─UU─U UU─UU─UU─ J'ai cherché dans la nuit étoilée, J'ai cherché dans les mornes déserts, Dans la nuit de ténèbres voilée, Dans les bois pleins de vagues concerts. J'ai dans l'ombre écouté les fontaines...
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Dizain à Villon
Sage Villon, dont la mémoire fut Navrée, hélas ! comme une Iphigénie, Tant de menteurs s'étant mis à l'affût, Dans ta légende absurde, moi je nie Tout, grand aïeul, hors ton libre génie. Ô vagabond dormant sous le ciel bleu, Qui vins un jour nous apporter...
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4.1.XII. - Le Secret
Die alle können’s nicht wissen, Nur Eine kennt meinen Schmerz. H. Heine. UU─UU─UU─U UU─UU─UU─ Ni l’oiseau qui gémit sous la feuille Et qui chante sa plainte aux forêts, Ni l’écho qui, dans l’ombre, recueille, Ô ramier, tes nocturnes regrets ; Ni la source...
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1.10.XXIV - Le Collier de larmes
UU─UU─UU─UU─ U─U─U Que de pleurs ont coulé de vos yeux, de vos cœurs, Ô Tasse ! Ô Dante ! Car vous mîtes tous deux dans vos rhythmes vainqueurs Votre âme ardente. Que de pleurs ont coulé de vos cœurs, de vos yeux, Ô grandes ombres ! Les étoiles ont moins...
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1.8.XX - Aux Fontaines de Nuremberg
UU─UU─UU─UU─U UU─UU─ Sous mes blanches fenêtres, la nuit tout entière Votre voix a pleuré, Et la ville dormait comme un grand cimetière Sous le ciel azuré. Ses toits rouges voyaient scintiller dans l'espace Les étoiles d'argent, Et de loin Saint-Sébald...
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3.5.XIX. - Le Pays inconnu
U─U─U─U─U U─U─U─U─ UUU─ U─U─UU─UU─U U─U─UU─UU─ Au vent des mers ouvrons nos voiles. Derrière nous la terre fuit. Tes yeux charmants sont deux étoiles Où tant d'amour toujours me luit. À leur clarté, mon ange blonde, Ô mes amours ! Allons chercher sur...
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2.5.XXVIII - La dernière larme
U─UU─UU─UU─U U─UU─U─ Ô larme qui viens humecter ma paupière, Pourquoi me troubler ainsi ? Au fond de mon cœur fallait-il la dernière Rester pour en sourdre aussi ? Tant d'autres, hélas ! avant toi, tant de larmes Hélas ! ont mouillé mes yeux, Dès l'âge...
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2.4.XXII - Le Roi des aunes
UU─U─UU─UU─ UU─U─UU─U Qui chevauche ainsi par la nuit et le vent ? Qui chevauche ainsi par la plaine ? C'est le père ayant dans ses bras son enfant Qu'il réchauffe avec son haleine. ─ Ô mon fils, tu trembles. D'où vient cet effroi ? ─ Regardez, mon père,...
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2.1.III - Vous n'êtes plus là
UU─U─UU─UU─U UU─U─UU─UU─ Dans mon frais jardin plein de fleurs étoilées Vous croissiez, ô lis des bosquets ténébreux. Vous chantiez, bouvreuils, ô musiques ailées, Aux échos charmés vos refrains amoureux. Dans mon gai foyer, plein de flammes joyeuses,...
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2.5.XXVII - Le dernier rayon du soleil
UU─UU─UU─U─ UU─U─U─U Qu'il est doux de rêver quand le jour finit, Quand revient le frais silence, Et qu'on voit les oiseaux regagner leur nid Que le vent du soir balance ! L'amoureux rossignol va mêlant son chant Aux soupirs du bois sonore, Et dans l'onde...
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3.1.VI. - Que suis-je ?
U─UU─UU─U─U U─UU─UU─U─ Que suis-je depuis que tu m'es ravie, Ô toi dont le Ciel avait fait ma vie ? Un morne désert où le sable seul Déroule au simoun son mouvant linceul ; Un pâle églantier où le mois des roses Ne trouve ni feuilles ni fleurs écloses,...
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3.3.XVII. - L'Adieu
UU─U─UU─U─ UU─UU─U─U J'avais dit aux fleurs du printemps vermeil, Lis des bois, aubépines blanches : « Ouvrez-vous, ô fleurs, car le beau soleil, « Met des perles au bout des branches. » J'avais dit aux nids tout peuplés d'oiseaux, Rossignols et fauvettes...
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2.4.XIV - Le Gondolier nocturne
U─UU─UU─UU─ U─UU─UU─U À l'heure où la nuit sur Venise descend, Aux douces clartés de la lune, La barque-fantôme s'avance en glissant Sur l'eau de la morne lagune. Sa proue est obscure, et sa quille sans bruit Sillone la vague dormante ; Un pâle nocher...
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XIV - Ballade pour une aux cheveux dorés
Cypris comme toi, fleur d'amour, Eut cet adorable enjouement, Cette lèvre dont le contour M'attire comme un doux aimant, Et tout ce resplendissement D'un incomparable trésor, Prunelles de clair diamant, Sourcils d'ébène et frisons d'or. Tes cheveux, en...
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Ballade du Roi des Gueux
Venez à moi, claquepatins, Loqueteux, joueurs de musettes, Clampins, loupeurs, voyous, catins, Et marmousets, et marmousettes, Tas de traîne-cul-les-housettes, Race d’indépendants fougueux ! Je suis du pays dont vous êtes : Le poète est le Roi des Gueux....
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2.5.XXIV - Vers le sud
UU─U─UU─UU─ UU─U─U─U Où va-t-il, où va le nuage d'argent ? Où va-t-il le beau nuage ? Vers le sud là-bas, le fantôme changeant, Le fantôme blanc voyage. Où s'en va l'oiseau, loin du nid qu'il chérit, L'hirondelle au vol d'ébène ? Vers le sud là-bas, où...
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3.1.IV. - Le petit anneau
UU─U─UU─U─U UU─U─UU─U─ Souvenir si cher de la main que j'aime, Souvenir si cher, qui m'es seul laissé, D'un amour sans fin, ô charmant emblème, Ô symbole amer d'un amour passé. Que de pleurs, hélas ! que de pleurs sans nombre, Ô petit anneau, j'ai versé...
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VI - Ballade de sa fidélité à la Poésie
Chacun s'écrie avec un air de gloire : À moi le sac, à moi le million ! Je veux jouir, je veux manger et boire. Donnez-moi vite, et sans rébellion, Ma part d'argent ; on me nomme Lion. Les Dieux sont morts, et morte l'allégresse, L'art défleurit, la muse...
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XX - Double Ballade pour les bonnes Gens
Le temps où j'accorde ces rimes Est meilleur pour le financier Que pour les vertus magnanimes. Je regarde négocier Au milieu d'un luxe princier Tous les gens de sac et de corde, Le traitant, le juif et l'huissier : Dieu fasse aux bons miséricorde ! Muse,...
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2.1.VI - La Brise du matin
U─UU─UU─UU─U U─UU─UU─UU─ Le vent du matin, qui disperse la brume, Réveille la vague où frissonne l'écume. Il dit au navire endormi sur les flots : « Mettez à la voile, ô joyeux matelots ! » Son aile traverse la plaine muette Où l'aube rayonne écoutant...